La boue, le manque d’hygiène, la faim, la vermine, la dysenterie, le désespoir … tel était le quotidien des internés.
Lorsque les civils (femmes et enfants) sont entrés dans le camp, des associations caritatives ont également pu s’y établir : Cimade, OSE, Quackers, YMCA et la Croix rouge suisse animée par Elsbeth Kasser, surnommée “l’ange de Gurs”, elle a énormément oeuvré pour les enfants et les nouveaux nés du camp. Il ne faut pas oublier non plus, les dizaines de familles béarnaises des alentours qui ont accueilli et caché des Juifs de la déportation. Elles sont honorées aujourd’hui sous le nom de “Justes parmi les Nations”.
Toute cette entraide apportait aux internés un peu de chaleur, de réconfort, mais surtout de l’humanité, eux qui étaient, des “indésirables”.
Également, l’activité culturelle, l’art en général, était un bon moyen de s’évader. S’évader … pas physiquement, mais par l’esprit. S’occuper pour ne pas sombrer.
De nombreux artistes sont internés : musiciens, cantatrices, chanteurs d’opéra, peintres, … mais aussi des philosophes, des universitaires, des instituteurs/rices, si bien que dans chaque îlot une baraque est dédiée à la culture. Durant l’hiver 40-41 et l’été 42, avant les premières déportations, Gurs devient un haut lieu de la culture dans la région.